Q -- Où trouvez-vous votre inspiration ?

Marie-Ange Di Miceli -- Partout et tout le temps. Je ne vis pas dans une bulle. J’écoute, je regarde, je ressens... peut-être avec une acuité plus grande que d’autres mais c’est tout. Je suis en prise directe avec le monde qui nous entroure, je me contente de porter un regard différent sur la vie, les gens, le quotidien... Le designer est un traducteur. D’autres écrivent des livres ou créent des programmes informatiques, moi je fais parler les objets.

Q -- Comment avez-vous imaginé Balnéa ?

M-A D.M. -- Pour chacune des collections Balnéa, je suis partie d’une atmosphère, d’un mot, d’une sensation même fugitive... Autrement dit, mon point de départ n’est pas le meuble lui-même. L'objet n’est qu’une conséquence. Par exemple, à l’origine de la collection Anagram, il y a une lettre que j’ai envoyée et à laquelle je n’ai jamais reçu de réponse. Ma passion pour les mots et l’écriture a fait le reste. L’idée devenait limpide, l’esthétique du meuble comme sa technologie de fabrication, évidente.

Q -- Quelles sont vos ambitions au travers de Balnéa ?

M-A D.M. -- Donner au meuble peut-être un petit supplément d’âme, en tous cas beaucoup de diversité. Il y a mille idées à développer, mille façon de ranger, de poser... Le consommateur ne demande qu’à se laisser convaincre. Il faut ouvrir de nouveaux horizons au plus grand nombre. Tel que je le conçois, le design ne s’adresse pas à une élite, il permet à tous de faire partie de l’élite. Il est un luxe accessible.

La nouvelle ligne Anagram, de Balnéa.

"Le design
ne s'adresse pas
à une élite"

<-- Détail du modèle
Vénézia.