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Jacob Delafon joue la simplicité d’installation.

Forte d’une offre complète pour la salle de bains, la marque française du groupe Kohler rénove ses gammes et développe des solutions de montage qui facilitent le travail des installateurs.

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Société à part entière du groupe américain Kohler depuis 1986 (aux côtés de Sanijura et Holdiam Néomediam notamment), Jacob Delafon est devenue un ensemblier pour la salle de bains, qui couvre les trois principaux métiers du secteur : la robinetterie, le sanitaire et les meubles. Elle possède en effet des usines en France (céramique à Brive et fonte émaillée à Noyon) et à l’étranger (céramique émaillée à Tanger au Maroc et à Saragosse en Espagne, robinetterie au Caire en Egypte et à Shangaï en Chine) et reçoit également des produits de ses sociétés sœurs (Sanijura pour les meubles et Holdiam pour l’acrylique). Cette diversification lui permet de s’adresser directement au consommateur final avec une offre de salles de bains complètes. L’ambition est de couvrir l’ensemble des segments de prix. Pour ce faire, Jacob Delafon renforce son offre avec de nouvelles gammes de "confort supérieur" (dont certaines ont été présentées dans notre compte rendu d’Idéo Bain en avril 2002). Les professionnels bénéficient, quant à eux, de systèmes de montage améliorés, qui facilitent et accélèrent les installations.


Positionnée dans le segment luxe, la gamme Freelance se développe petit à petit. Elle comporte des meubles en érable, des plans vasques, des WC
et bidets suspendus, un receveur en grès à encastrer extra-plat,
une baignoire-douche et un lave-main autoportant à fond plat
avec porte-serviette intégré.

De plus en plus, les consommateurs souhaitent choisir eux-mêmes l’équipement et la décoration des pièces "techniques" comme la cuisine et la salle de bains. Prenant en compte cette évolution, Jacob Delafon a choisi de s’adresser directement au consommateur final, acteur de la décision d’achat, en lui présentant une offre globale avec une approche par styles. «Les attentes des consommateurs sont de plus en plus fortes en matière de design, explique Sylvie Bérault, directrice marketing de Jacob Delafon. Nous avons l’ambition d’y répondre en diversifiant nos gammes pour offrir un véritable choix esthétique sur le marché. C’est pour cela que désormais, chaque fois que nous sortons des nouveautés, elles sont en cohérence avec toute la gamme de façon à pouvoir composer des aménagements complets associant la baignoire, le lavabo, le bidet, le receveur, les toilettes, la robinetterie et les meubles».

Deux gammes de meubles pour une de céramique.
Vue sous cet angle, la salle de bains peut en effet être envisagée dans son ensemble, même si tous ses composants ont des durées de vie inégales, comme le note Jean-François Baillet, le chef de marché chantiers et collectivités. «Les meubles ont un cycle plus court que la céramique, ce qui fait que nous sortons pratiquement deux gammes de meubles pour une de céramique. Aussi, plutôt que de créer de nouvelles esthétiques de meubles, nous rénovons les lignes existantes et nous ajoutons des finitions et des couleurs, qui restent en phase avec le positionnement stylistique de la gamme».

Fairfax est l’une des rares gammes de mitigeurs rétros. Un modèle pour évier sortira l’année prochaine.

Il en va ainsi des deux dernières gamme "luxe", Presqu’Ile, lancée il y a quatre ans, et Freelance, dont le lancement a commencé fin 2001.. Désormais disponibles en blanc brillant, les façades Presqu’Ile collent mieux au marché français où le blanc est plébiscité par 60 % des consommateurs. Les caissons, autrefois en mélaminé blanc, s’habillent d’érable et un nouveau module bâti-support coordonné aux meubles répond aux problèmes de la rénovation. Encore jeune, Freelance est une gamme "concept" (cible : les urbains de 30-45 ans) mélangeant le verre, l’érable clair et le métal. Des façades blanches pourraient l’enrichir dans quelques mois ainsi que des meubles de complément. Jacob Delafon élargit aussi la gamme japonisante Kyoto (fabriquée par Sanijura) en ajoutant une finition merisier massif, moins marquée que le bois noir, qui présente l’avantage de pouvoir être teintée après quelques années d’utilisation. Les plans sont en Corian®.

La robinetterie n’a pas échappé à ce souffle de modernité. Quatre nouveaux modèles ont été présentés à Idéo Bain : le thermostatique Stomb et les mitigeurs Doji dans la classe "confort", les mitigeurs Salute et Fairfax dans la classe "luxe" (cf. Décor Bains du 22 avril 2002, page 22). A terme, le catalogue robinetteries pourrait compter 25 gammes, prévoit Sylvie Bérault, «car nous sommes spécialistes de la robinetterie et un spécialiste doit couvrir tous les segments».

Dans un esprit contemporain, la ligne Salute compte 15 références et des accessoires en zamak ci-dessus mitigeur thermostatique).

Tout le développement des produits s’oriente donc nettement vers l’amélioration de l’esthétique. On note par exemple la présence de rosaces cache-écrous sur les mitigeurs muraux, l’extension du système de lave-mains monobloc intégrant le cache-siphon dans la céramique et un porte-serviettes à l’extérieur, ou encore le développement des WC et bidets suspendus (+ 20 % par an en France).

Le fabricant qui s’adresse aux distributeurs spécialistes a également mis au point plusieurs astuces de montage rapide. Par exemple : la fixation des robinets par le dessus (on visse une tige filetée par l’orifice de la tirette à l’aide d’une clé à 6 pans et l’on bouche l’orifice avec la tirette), le boîtier d’encastrement unique pour tous les mitigeurs douche et bain-douche muraux, le tout nouveau système breveté de fixation rapide et invisible des cuvettes de WC et bidets au sol, Fix’up, à l’aide d’un étrier dissimulé à l’intérieur de la céramique (le temps de pose moyen est réduit de 40 % et plus aucune vis n’est visible) et la plaque de fixation du réservoir sur la cuvette qui supprime les percements au fond de la cuvette et donc les risques de fuite. Des documents PLV spécifiques sont disponibles auprès de la marque.
L.Z.



Parmi les innovations techniques, le système breveté de fixation de la cuvette au sol par étrier dissimulé. Après avoir tracé le contour du pied au sol, on pose le gabarit, on perce, on cheville, on pose les vis et les goujons fournis
dans le kit et on fait glisser la cuvette sur son emplacement. Il suffit
alors de rabattre l’étrier qui est dissimulé à l’intérieur du pied.
L’étrier s’emboîte sur les deux vis au sol et l’on serre ensuite les vis.

 

Article paru dans DECOR BAINS - ÉTÉ 2002




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