C’est en bricolant à la main des maquettes en carton qu’Yves Pertosa conçoit ses premiers modèles. Son créneau : les baignoires. Un secteur qui représente toujours le premier savoir-faire et la marque de fabrique de la société. Son premier sous-traitant, un petit fabricant de polyester installé dans l’Allier, se retrouve rapidement submergé par le succès des baignoires Prestige Sanitaire. Face à la demande grandissante, Yves Pertosa se tourne dès 1990 vers une usine plus importante, la Cofemap (Compagnie française de matières plastiques) à Manosque (04), un spécialiste qui travaille notamment pour la Chaîne thermale du soleil. C’est grâce à cette usine de fabrication semi-artisanale que Prestige Sanitaire s’est développée. Rachetée il y a quatre ans par Yves Pertosa, suite au départ à la retraite du gérant, cette société des Alpes de Haute Provence s’est diversifiée et agrandie pour fabriquer tous les produits sanitaires proposés par Prestige Sanitaire. Une collection qui s’est étendue afin de répondre aux attentes de la clientèle désireuse d’harmoniser ses équipements sanitaires de luxe au mobilier de la salle de bains.

Baignoires, vasques, douches, meubles, robinetterie… L’offre du fabricant devient complète, mais le style reste le même. Prestige Sanitaire conçoit des salles de bains haut de gamme d’un style très classique et intemporel. Baignoires balnéo de luxe, douches hydromassantes à recyclage et réserve d’eau, larges robinetteries cascades, vastes meubles laqués aux finitions raffinées et précieuses, généreux miroirs, plans en marbre, pilastres et corniches, dorures… Le coût minimum d’une salle de bains Prestige Sanitaire est de 23.000 euros
(Une baignoire balnéo ou une douche hydro coûte entre 6.100 et 10.600 euros). «Nos clients sont des gens qui ont les moyens de se payer une thalassothérapie et qui souhaitent retrouver chez eux le confort et le prestige de ces établis-
sements spécialisés. Ce marché existe, mais les installateurs de salle de bains sont souvent frileux. Ils n’osent pas proposer ce genre de produits jugés un peu à part, alors que leurs clients sont demandeurs» regrette Yves Pertosa.

Meuble Magnolia, 5 portes, plan marbre Impérador, incrustations de marqueterie, miroirs galbés.   Ophélia, le dernier modèle balnéo de Prestige Sanitaire. Spacieuse et originale, cette baignoire de 175 x 122 cm, d’une contenance de 190 litres, s’adapte à toutes les configurations, en angle ou épi central. La série Lagon 102, l’un des nombreux modèles de robinetterie cascade Prestige Sanitaire en inox.

En 2001, quelque 350 douches hydro, 250 baignoires balnéo et 400 meubles ont été vendus par la société pour un chiffre d’affaires de plus de 2,2 millions d’euros. Une progression de 10 % est prévue cette année. Possesseur de 25 % du capital des sociétés d’Yves Pertosa, son frère, Marc Pertosa, occupe le poste de directeur commercial. Quatre attachées commerciales sédentaires sont chargées de démarcher et de renseigner par téléphone les revendeurs ou futurs clients Prestige Sanitaire. 150 professionnels proposent ces salles de bains haut de gamme en France, mais seulement une trentaine travaille régulièrement avec ce concepteur-fabricant français. Des bainistes ou installateurs qui ont rarement la possibilité de présenter toute l’étendue de l’offre Prestige Sanitaire comme elle est largement déclinée dans le vaste magasin/show-room lyonnais d’Yves Pertosa (cf encadré page 37).

25 % du chiffre d’affaires de Prestige Sanitaire est réalisé à l’export. Un secteur couvert par le patron lui-même. Autriche, Pays Bas et Allemagne sont ses principaux marchés. Des secteurs prospectés suite à des contacts dans des salons comme Idéeo Bain et sur le site Internet de la société (www.prestige sanitaire.fr).L’Arabie Saoudite et l’Afrique Noire, friandes du style classique de Prestige Sanitaire, sont les prochaines cibles.